Il y a bien longtemps ...

5ème brassin


... dans un lieu lointain, très lointain ...

Episode 1 : l'eau fantôme

Tous commença par de l'eau qui chauffe ...




Ah oui, élargissons l'image, le cadre vaut le coup d’œil. Nous disions donc : tout commença par de l'eau qui chauffe ...




Oui bon c'est bien l'eau chaude, mais ça sert à rien tout seul.
Bon et bien ajoutons y un peu de grains broyés.




Et puis touillons, touillons gaiement.




Ah oui j'oubliais, le cadre.




On peut même faire pivoter la caméra.




Attention : faute de goût !! Je sais, ça pique les yeux mais il faut bien faire un peu attention à ce qu'on fait.




J'l'avais pourtant dit au dessus que ça piquait les yeux, je m'suis pas méfié (s..lop.rie de fumée)




Tout va bien, on laisse reposer un peu.




Après un long temps en fermentation secondaire, la mise en bouteille s'est déroulée le 24/05/12.

Episode 2 : l'attaque des grains

Bon, c'est pas tout ça mais faudrait voir à séparer les matières.




Oui bah j'fais une pause, c'est que c'est lourd ce truc. Et puis ça filtre pas vite la toile de chanvre.




"Ah non ça filtre pas vitre ton truc"




Bon aller, pour l'aider un peu, on va le tournicoter un peu.




Ah les mômes, quand ça tournicotent, plus moyen de les arrêter.

Episode 3 : la revanche de l'eau

Aller fini de jouer, faut rincer maintenant.




Pfiiuuu, toujours aussi lourd ce truc.

Episode 4 : un nouvel bouillage

Transfert dans l'autre cocotte.




Rhhooo, le cadre on a dit.




J'vous avais dit qu'il était beau le cadre.

Quelques détails ...

Brassin fait à Saint Sylvain d'Anjou (49), au rassemblement de la Haie Joulain (village médiéval reconstitué) des 8 et 9 octobre derniers.

Pratiquant l'animation médiévale, je tenais à essayer un brassin à l'ancienne. Mais je ne suis pas encore assez bon brasseur, ni bon reconstituteur pour coller à la réalité de l'époque. D'autres le font bien mieux (La branche Rouge par exemple, également à Saint Sylvain).

J'ai utilisé du malt pale déjà broyé. Je prévois de me faire un moulin en bois pour pouvoir broyer sur place, mais pas eu le temps de m'y pencher. Mon problème c'est que je crois que les engrenages n'avaient pas encore été inventés, du coup faut que je trouve une solution pour entrainer les deux rouleaux.

Prévu en monopalier, en fait j'ai fait du multi car il m'était très difficile de maintenir la température du coup ça n’arrêtait pas d'osciller entre 60 et 70°.
Je ne sais pas d'ailleurs si le fait d'osciller en permanence équivaut à du multi ?

Je n'ai malheureusement pas utilisé de gruit mais du houblon Saaz (et en pellet ... je sais, je sais mais je n'avais que ça). Du coup j'ai repris une recette que j'avais déjà essayée pour pouvoir comparer après.

Ce fut rock & roll à souhait, déjà la foutue fumée en permanence dans les yeux, c'est pas facile (on avait un feu à la con en plein tourbillon de vent, mais pas le choix, trop de monde sur le camp). Le vent (toujours lui) a été très sympa avec moi, il m'envoyait en permanence des copains d'à côté : je parle des morceaux de paille arrachés au toit de chaume juste à côté. Les débordements furent nombreux, j'avais mal estimé la taille de mon chaudron. Refroidissement sans refroidisseur (mais à l'abri dans un fut plastique avec glouteur.
Au final, je me suis dit que si je choppais pas une infection, bah, j'aurais de la chance ... et j'ai eu de la chance. Apparemment je n'ai pas choppé d'infection, la bière n'est pas acide mais ...

... question goût, disons que c'est de la bière médiévale, on a plus du tout l'habitude de ce genre de saveurs. Elle est très fumée, on sent vraiment bien la fumée. Et puis je l'ai regoutée dernièrement et en fait, on sens bien aussi le gout de saucisse au chou (le chaudron d'ébullition avait servi à faire une potée auvergnate).

En fait, je l'ai toujours pas mise en bouteilles (je sais 3 mois de secondaire ça fait bcp) mais comme je n'ai que 5l,je vais le faire quand même, rien que par curiosité.

Au final, c'est vraiment pas simple, bcp d'imprévus malgré une bonne préparation. J'y ai passé l'après midi quasiment.
La prochaine fois, je ferai ça en infusion dans un baquet bois par ajout d'eau chaude. Plus facile, bcp plus visuel pour le public, là c'était juste un chaudron qui fumait (comme tant d'autres sur un camp). En gros, je vais faire tout pareil que Aed et sa troupe. Et on prévoira plusieurs personnes dédiées à la tache. Là je n'ai eu de l'aide que pour la filtration.


17 Juillet : Voilà déjà bien longtemps que le brassage est terminé. La secondaire a duré ... longtemps aussi et je n'ai gouté ce breuvage que dimanche dernier.

Alors, en un mot ... je dirais ... dégueulasse ou immonde !
Le trop fort gout de fumée n'est pas parti et même si on sent que derrière, la bière est pas mal, ça casse tout, ça masque tout, ça gâche tout.
Je vais garder les bouteilles pour faire des blagues sur les camps médiévaux mais pas plus.




06 Octobre : Retour à Saint Sylvain et goutage un an après !!
Bin ma foi, la version mise en bouteille à noël est pas si mauvaise, on sent bien le fumé mais le gout n'est pas écrasant, du coup ça reste buvable. Y a même Pépé d'en face qui aime bien (on verra s'il accroche toujours avec la version de Mai).